Depuis le tout premier article sur la « Cicatrisation par la perte des dents » (1) et la logique sur la vision des « désordres » parodontaux, ou du syndrome parodontal, nous considérons une fois pour toutes comme admis que les bactéries passent par une blessure à la surface de la peau et des muqueuses, ainsi qu’au niveau des dents (émail), et que les différents processus liés à l’inflamma-tion, par l’action habituelle conjointe des différents acteurs (cytokines, métalloprotéinases…) entraîneront l’élimination de la dent, par destruction de son support, et la fermeture étanche de la gencive en résultera. C’est ce que je nomme une « cicatrisation » au lieu de « maladie autoimmune », comme il est habituel de le lire.L’organisme humain évolue depuis des millions d’années et a largement eu le temps d’apprendre à se protéger contre les bactéries, d’autant qu’elles sont bien répertoriées et connues des scientifiques et donc de notre organisme. Il est pour cela difficile d’admettre que la proportion élevée de cas de parodontites puisse correspondre à une maladie entraînant la perte des dents.

Il est d’ailleurs intéressant de noter alors devant cette logique de raisonnement, qui n’a plus été contestée depuis quelque temps, que la cause principale de la « péri-implantite », ne peut être que la pose de l’implant lui-même, et non l’hygiène du patient. Bien que l’hygiène et le contrôle soient, bien entendu, d’une importance primordiale, et, capitale, ce n’est que parce que l’implantologiste crée une « blessure » permanente lors de la pose de l’implant que le risque de péri-implantite existe, l’hygiène permettant de limiter la quantité de bactéries près de la « blessure ». En effet la gencive, lors de la disparition naturelle ou instrumentale d’une dent, se reconstitue ad integrum, et donc retrouve ses qualités intrinsèques, dont l’étanchéité aux micro-organismes, la pose d’un implant obligeant à rouvrir la gencive, donnant toutes les condi-tions au passage des bactéries.

Elle récupère par ailleurs une autre qualité, à savoir la possibilité de réparation spontanée : la cicatrisation, et peut donc éliminer l’implant pour réparer l’effraction réalisée lors de la pose, si l’étanchéité autour de celui-ci ne s’avérait pas parfaite. Cette élimination naturelle d’un implant ne se fait pas sans un processus inflammatoire, que l’on nomme « péri-implantite » et que l’on considère encore une fois à tort, à mon avis, comme étant une « maladie d’origine bactérienne », alors qu’il s’agit encore une fois d’un processus logique et physiologique de cicatrisation.