Nous avons choisi dans ce numéro de décrire un cas clinique délicat par les choix thérapeutiques qui ont nécessité des informations précises et transparentes à la patiente P, en plus d’une collaboration confraternelle responsable entre les praticiens correspondants chargés du traitement chirurgical pour le cabinet A, et de la réalisation prothétique pour le cabinet B.

1 – Le cas clinique

Diagnostic et plan de traitement
La patiente P est âgée de 62 ans et a perdu de nombreuses dents à la suite d’infections parodontales réfractaires aux multiples traitements par curetage et antibiothérapie effectués depuis une dizaine d’années. Les molaires absentes ont été remplacées par des solutions prothétiques implanto-portées ; (Fig.2).Cette reconstruction des molaires postérieures ne permet pas le bon équilibre de la dentition et occasionne des traumatismes occlusaux, particulièrement au niveau du secteur incisivo-canin maxillaire ; (Fig.1).

Après plusieurs traitements médicamenteux peu efficaces, Madame P est adressée au praticien A pour les extractions de l’ensemble des dents du maxillaire, complétées par le traitement laser assisté des péri-implantites. Cliniquement, l’ensemble des dents résiduelles sur l’arcade supérieure présentent une mobilité d’environ 3 sur 4, l’implant situé en remplacement de l’incisive 12 ayant une mobilité de 2 sur 4. Les autres implants ne présentent pas de mobilité malgré des saignements et des suppurations à la compression gingivale ; (Fig.1). L’examen radiographique ; (Fig.2) confirme des atteintes parodontales et péri-implantaires particulièrement pour les dents 14, 15 et 22 ainsi que pour l’implant remplaçant la dent n°12.