Un jeune patient de 18 ans présente une MIH (Molar- incisor hypominéralisation) ; (Fig.1). Cela se traduit par une hypominéralisation de l’émail entraînant des dyschromies (blanches/ jaunes pour les moins sévères et jusqu’à brunes pour les plus importantes). Le nombre de dents atteintes et la perte de substance dentaire associée sont les critères déterminant la sévérité de l’atteinte ; (Fig.2). D’origine systémique et inconnue, l’étiologie de l’hypominéralisation des molaires et des incisives reste encore une hypothèse probablement multifactorielle (maladies infectieuses, maladies respiratoires, hypocalcémie néonatale, déficit en vita- mine D, naissance prématurée…) [1][2].
Aujourd’hui, le principe d’érosion-infiltration est recommandé dans ces zones  esthétiques. Il permet de rendre accessibles les porosités de l’émail et de les infiltrer par un matériau dont l’indice de réfraction est suffisamment proche de celui de l’émail sain. L’opacité de la tache disparaît par effet mimétique, la lumière diffusant de manière semblable entre la résine et la dent naturelle. Il est réalisé au préalable, quasi-systématiquement, un éclaircissement externe permettant de réduire le contraste entre la tache et la teinte globale de la dent en augmentant sa luminosité. Un éclaircissement externe en ambulatoire est réalisé avec port de gouttières nocturnes au peroxyde de carbamide 10 % pendant 3 semaines.

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