Un restauration implantaire esthétique, fonctionnelle et pérenne implique une bonne gestion des tissus durs et des tissus mous. Dans notre dentisterie moderne, l’offre industrielle en biomatériaux utilisables pour la reconstruction osseuse pré- ou péri-implantaire est abondante. Dans de nombreuses situations, ces biomatériaux ou autres techniques minimalement invasives représentent une aide précieuse, évitant parfois le recours à une chirurgie plus lourde impliquant un prélèvement osseux. Bon nombre de ces techniques et matériaux se basent sur une documentation scientifique consistante, et leurs indications et contre-indications sont ainsi claires (régénération osseuse guidée, chirurgie assistée par ordina- teur, implants courts…).

Cependant, des concepts chirurgicaux malheureusement parfois trop simplificateurs voient très régulièrement le jour. L’industrie dentaire redouble d’ingéniosité pour nous proposer régulièrement toujours plus de solutions, toujours plus simples. C’est ainsi que sur les réseaux sociaux, ou par le biais d’encarts publicitaires, nous nous voyons submergés par de plus en plus de propositions pour la gestion du tissu osseux, mentionnant des biomatériaux qui sont généralement peu ou pas du tout référencés. Les résultats de certaines de ces « expérimentations » sont parfois catastrophiques, et causent des dégâts tissulaires considérables. Ce constat rejoint directement une actualité plus large de la fin de l’année 2018 : « Implants files ». Un consortium de journalistes indépendants y a dénoncé la facilité déconcertante avec laquelle certains implants ou autres bio-matériaux obtiennent la norme CE, et arrivent sur le marché médical ou dentaire, parfois sans aucune étude préalable.

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