Aujourd’hui la conception-fabrication assistée par ordinateur, mise au point par François Duret (1973), est de plus en plus répandue au sein des cabinets dentaires et des laboratoires de prothèses. En CFAO directe, le praticien utilise un système de caméra optique pour enregistrer une préparation, modéliser l’élément, l’usiner au cabinet dentaire, et in fine réaliser la pose sans que le travail passe par le laboratoire de prothèse. Ce concept est séduisant pour différentes raisons telles que le temps de réalisation, la diminution du coût au laboratoire, la satisfaction du patient et du praticien qui devient un véritable acteur à part entière de son projet prothétique.

Cependant, gardons à l’esprit cette image d’Abraham Maslow : « If your only tool is an hammer, then every problem looks like a nail » (« Si le seul outil que vous avez est un marteau, vous verrez tout problème comme un clou »). Continuons à considérer toutes les évolutions technologiques digitales comme des outils pour notre pratique quotidienne. En effet, lors de situations cliniques avec des patients ayant de fortes attentes esthétiques, il est parfois illusoire de ne pas faire appel à nos « céramistes artistes ». Aussi, face à ces situations cliniques à forte demande esthétique, ou dans le cadre de restaurations complexes où parfois la CFAO directe peut atteindre ses limites, nous ferons appel à la CFAO semi-directe avec laquelle nous retrouverons, grâce au travail de notre céramiste, des effets d’opalescence, de translucidité de bord libre, de fluorescence… parfois plus délicats à obtenir avec des blocs de céramiques usinés et maquillés en CFAO directe. Au travers d’un cas clinique, nous allons illustrer la mise en pratique de la CFAO semi-directe, présenter ses avantages et inconvénients, de la première consultation à la mise en bouche de la restauration d’usage.

CAS CLINIQUE RÉALISÉ PAR CFAO SEMI-DIRECTE

MOTIF DE CONSULTATION ET ANAMNÈSE

Un patient âgé de 30 ans se présente en consultation, adressé par un confrère, gêné par l’aspect inesthétique du composite refait à de nombreuses reprises sur 21. Il ne présente pas d’antécédents médicaux et chirurgicaux. Il nous rapporte avoir subi un traumatisme étant plus jeune ayant conduit à la réalisation du traitement endodontique de cette dent; Il souhaite aujourd’hui avoir une solution pérenne et biomimétique. Son occlusion est en classe I canine et molaire et ne présente ni désordres temporo-mandibulaires, ni pathologies parodontales.

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