Nous avons la chance de travailler dans une profession où les évolutions sont fréquentes, rapides avec parfois des changements complets de paradigmes. Ces remises en question se sont parfois faites naturellement et progressivement car l’apport de la technologie venait combler un manque ou une difficulté réelle. L’implantologie, par exemple, nous a offert de nouvelles options thérapeutiques ; les silicones ont pallié les divers inconvénients des matériaux d’empreinte préexistants. Dans d’autres cas, l’apport venait doubler une technique existante efficace, parfois avec un résultat qualitativement moindre mais en offrant d’autres avantages jusque-là inexistants : ce fut le cas pour la radiographie numérique qui ne put rivaliser qualitativement dans ses premières années avec l’argentique mais qui permettait de refaire rapidement un deuxième cliché si nécessaire.

Toutes ces nouvelles technologies ne sont que l’expression dans notre profession d’une fuite en avant technologique de notre société. Quelle doit être l’attitude des professionnels que nous sommes ? Doit-on innover ? Devons-nous suivre une technologie protéiforme qui nous relègue sans cesse au rôle d’apprenant ? Au final qui sert qui ? Notre retour clinique portera sur un scanner full motion sans poudrage : le Carestream 3 600. Utilisateur pendant six ans d’un système Cadent Itero, nous allons tenter de faire une balance avantages/inconvénients.

PROBLÉMATIQUE

In fine la question peut être résumée à sa plus simple expression, une sorte de brève de comptoir : « À quoi cela va me servir ! », ou plus classiquement : « Mon process actuel d’empreinte est valide, sans aucun problème ou si peu que c’est cliniquement tout à fait acceptable ! » Donc pourquoi vouloir introduire une nouvelle technologie si l’actuelle est valide ? Il faudrait que les avantages de la PEO (prise d’empreinte optique) surclassent ses inconvénients ainsi que la technique actuelle.