L’évolution des pratiques tend vers une odontologie raisonnée par la notion de gradient thérapeutique et la recherche de reproduction des tissus dentaires lésés par des techniques directes et indirectes plus conservatrices (théorisées sous le concept du «biomimétisme »). De par les matériaux employés (composites ou céramiques), ces techniques sont indissociables des procédures de collage indispensables à leur mise en œuvre.

La mise en place de restaurations en méthode directe (par exemple composite direct ou CFAO directe) est effectuée sur une dentine fraîchement coupée au cours d ’ une même séance, alors que dans le cadre de restaurations indirectes la pièce prothétique est collée de manière différée. Ce laps de temps avant la pose de la restauration engendre de possibles contaminations au niveau de la dentine « non protégée ». Pashley fut le premier à proposer en 1992 de sceller la dentine avec des résines adhésives afin de la rendre davantage imperméable aux contaminations hydriques et bactériennes avant la pose d’une couronne [1]. Ce concept fut repris et clairement défini par Pascal Magne, sous le terme de «Scellement Dentinaire Immédiat » (ou IDS pour « Immediate Dentin Sealing »), qui en protocolisera la mise en œuvre à la fin des années 1990 [2]. Ce protocole sera plus tard élargi et adapté aux matériaux adhésifs actuels.

Qu’est-ce que le scellement dentinaire immédiat ?

L’IDS consiste en la réalisation d’une hybridation dentinaire immédiatement après la préparation afin de protéger la dentine fraîchement taillée (et notamment les tubulis dentinaires largement ouverts) durant la phase de temporisation des contaminations ou expositions externes.

Cette hybridation commence par l’application d’un système adhésif (avec mordançage préalable MR2 ou MR3, auto-mordançants SAM1 ou SAM2 ou universels) selon les recommandations du fabricant. Comme cette étape vise à créer une couche hybride efficace au niveau dentinaire, et non au niveau de l’émail, le mordançage amélaire n’est pas recherché lors de l’utilisation de systèmes avec mordançage préalable et le mordançage dentinaire ne devra pas dépasser 15 secondes. De même un mordançage sélectif amélaire n’est pas nécessaire lors de l’utilisation de systèmes en mode auto-mordançant
(SAM 1 ou 2 et universels).

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