Si l’on tient compte de la population vieillissante qui conserve ses dents jusqu’à un âge avancé et des changements plus récents dans le mode de vie et les habitudes, un patient présentant une usure dentaire (pathologique) « excessive pour son âge » n’est en aucun cas un fait rare. Bien que de nombreux patients puissent être traités « passivement » avec succès par la mise en oeuvre d’un programme efficace de soins préventifs et de suivi proactif, une proportion requiert toutefois une restauration « active ». Ce second groupe de patients peut être confronté à des soucis d’ordre esthétique, à des troubles fonctionnels ou à des symptômes résultant de l’usure dentaire.

Les protocoles de restauration de l’usure dentaire doivent viser à rétablir la santé, la fonction et l’esthétique tout en tenant compte d’un plan en cas d’imprévus. De manière générale, ces cas ont toujours été traités à l’aide de couronnes scellées par des moyens classiques ou par des incrustations sur la face occlusale (onlays). Toutefois, ces restaurations sont irréversibles et invasives sur le plan biologique et comportent des risques de lésion du tissu pulpaire. À cela s’ajoutent la question des frais de laboratoire et le besoin d’envisager des restaurations provisoires.