Dès 1934, le professeur Albin Oppenheim déclarait : « La contention est le problème majeur en orthodontie, pour ne pas dire le seul et unique problème. » Pour une stabilisation à long terme après un traitement orthodontique, le fil de contention est un allié exceptionnel et une très bonne solution alternative à la plaque de contention ou à la gouttière préformée. Comparé aux appareils amovibles, il est indépendant de la discipline de port du patient.

Pour éviter tout malentendu de nos jours, le terme « contention » fait généralement référence à un fil de contention ; (Fig.1) collé aux dents et non pas ce que les Anglo-Saxons appellent « retainer », c’est-à-dire une plaque de contention ; (Fig.2).
Diverses études publiées récemment ont montré que les dents continuent à bouger plus ou moins jusqu’à l’âge de soixante ans. Initialement, les contentions collées étaient des contentions mandibulaires uniquement amovibles. Toutefois, on s’est vite aperçu que les contentions collées étaient aussi très utiles pour la contention stable des dents supérieures. L’orthodontiste détermine la longueur du fil et le nombre de dents à coller. C’est également lui qui devrait coller la contention.

FILS DE CONTENTION MAXILLAIRE
Intéressons-nous d’abord aux fils de contention maxillaire. Pour éviter les effets indésirables au cours de la phase active post-traitement, des fils torsadés coaxiaux d’un diamètre de 0,0215 po (0,55 mm) ; (Fig.3) ont été initialement utilisés à l’université de Zurich, comme dans presque tous les pays du monde ; (Fig.4). Des déplacements progressifs de dents individuelles, probablement dus au fil, ont alors été observés de plus en plus souvent. Notre clinique a donc utilisé (et utilise encore) des contentions palatines en fil rectangulaire de 0,016 x 0,016 po (0,4 x 0,4 mm) ; (Fig.5). On collait au début le fil de contention aux quatre incisives ; (Fig.6). Aujourd’hui, nous collons presque exclusivement les incisives, ainsi que les deux canines ; (Fig.7), les fameuses « social six ». Initialement, les fils étaient pliés avec un « V » central sur la surface palatine des dents. Ces contentions offrent une plus grande surface de collage.Toutefois, pour réduire au minimum la surface de collage en cas d’un mors profond (deep bite) ; (Fig.8), on renonce à la forme avec le « V » et on plie le fil de manière rectiligne ou avec une légère courbure sur chaque dent ; (Fig.9).
Autre forme de contention maxillaire : on pose un fil courbe de 0,016 x 0,016 (0,4 x 0,4 mm) en contournant chaque espace interdentaire ; (Fig.10) et en le collant de manière rectiligne sur la surface des dents. Le Dr S. Affolter insiste sur le fait qu’il ne doit y avoir aucun obstacle au passage du fil dentaire lors du nettoyage des espaces interdentaires ; (Fig.11) et des points de contact.
 

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