L’intégrité des dents antérieures est d’une importance primordiale pour la plupart des patients en raison de leur visibilité. L’affaiblissement des dents dans la zone esthétique antérieure par des défauts carieux, éclats, fissures ou fractures, des obturations trop visibles, des décolorations, des anomalies dans la forme, l’alignement et la position dans l’arc dentaire entraînent souvent des soucis considérables pour les patients.
Par conséquent, les chirurgiens-dentistes doivent prendre en compte tous les aspects du traitement, avec si nécessaire une équipe de différents spécialistes, afin de préserver ou de restaurer la dentition naturelle. Aujourd’hui, la gamme de thérapies de la dentisterie moderne offre une variété de méthodes pour restaurer ou optimiser la fonction et l’esthétique des dents dans la région antérieure. Il s’agit notamment (selon la situation initiale et selon le degré de destruction des dents individuelles) de restaurations composites directes polychromes multicouches, de facettes composites fabriquées au laboratoire de prothèse ou industriellement, de facettes en céramique, de restaurations partielles (supplémentaires), de couronnes trois-quarts, ou couronnes complètes (céramo-métalliques, céramiques) et de traitements orthodontiques [1-3].

La majorité des patients demande aujourd’hui des restaurations esthétiques et des alternatives sans métal par rapport aux approches prothétiques traditionnelles. Les restaurations tout céramique ont gagné en popularité au cours des trente dernières années pour un certain nombre de raisons, particulièrement leurs propriétés optiques favorables, leur excellent aspect esthétique et durable, leur résistance à l’usure, leur stabilité de teinte, leur inertie chimique et leur durabilité, leur biocompatibilité et le renforcement de la structure dentaire résiduelle lorsqu’elles sont collées avec un système adhésif [4-17]. Cette tendance a été privilégiée en grande partie par le nombre croissant de patients demandant des restaurations esthétiques et des alternatives sans métal par rapport aux approches prothétiques traditionnelles [18]. Au cours des trois dernières décennies, de nombreux systèmes entièrement céramiques ont été introduits dans la profession dentaire [19]. Les céramiques dentaires peuvent être classées en fonction de leur composition matérielle, du flux de travail de fabrication (par exemple poudre-liquide-barbotine, céramique coulée à chaud, céramique pressée, CAD/CAM – usinable – ou selon les indications cliniques) [20-22]. De nos jours, les indications cliniques les plus courantes pour les restaurations entièrement céramiques sont essentiellement des inlays, des onlays, des restaurations partielles, des couronnes pleines, des ponts, des facettes, des table-tops occlusaux postérieurs (restaurations de protection cuspidienne postérieure), des piliers d’implants et des implants [23-36].
Ces restaurations présentent une option de traitements permanents scientifiquement prouvés et de haute qualité pour les régions postérieures, antérieures et porteuses de charge, surtout si les indications et les limites des systèmes céramiques respectifs sont respectées, et si une procédure appropriée d’assemblage est employée ; leur fiabilité a été documentée dans la littérature [18, 32, 37-56]. Les restaurations entièrement céramiques sont utilisées dorénavant de manière courante dans la dentisterie de tous les jours.

Pour les restaurations unitaires, la céramique de verre en disilicate de lithium (LS2) est le matériau de choix pour de nombreux chirurgiens-dentistes en raison de sa bonne résistance mécanique (IPS e.max Press: 470 Mpa, moyenne de la force biaxiale en flexion), de ses excellentes propriétés esthétiques et de sa polyvalence. Ce matériau peut être utilisé sous forme monolithique, lorsque la résistance maximale est nécessaire (par exemple, restaurations occlusales pour augmenter la dimension verticale de l’occlusion ou pour des couronnes postérieures), ou bien encore sous une forme pressée LS2 face à la porcelaine (comme une facette supplémentaire) lorsque l’esthétique est de la plus haute importance. Les couronnes LS2 unitaires montrent une excellente longévité pour les dents antérieures [57- 59] et postérieures [56-59], comparables au taux de survie des couronnes métallo- céramique [60, 61]. Ce rapport clinique illustre la restauration d’une incisive centrale maxillaire très affaiblie par une fracture compliquée de sa partie coronaire et restaurée avec une couronne céramique en disilicate de lithium après une thérapie endodontique.

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