Il s’agit de prendre du recul. Quel praticien ambitionne-t-on de devenir ? Quelle considération souhaite- t-on apporter au patient que l’on soigne? Il convient donc de s’interroger sur son rapport à l’autre. Pour cela, il faut élargir son champ de vision. Et surprise! Autour de la dent, se dessine une bouche, un visage, un corps, une identité.

Cette considération est établie et s’exprime à travers le questionnaire du...

premier rendez-vous. Objectif : obtenir des informations médicales. Mais qu’en est-il du reste? B.D exerce depuis plus de 37 ans et a fondé la société de formation Dent l’hypnose. « Bien entendu, si le patient est fumeur, je vais envisager les soins de paro différemment, s’il est sous Kardégic, j’anticiperai de probables hémorragies. Mais je pose aussi des questions qui ne concernent pas que l’état physiologique. » Exemple : Quelles sont vos craintes ? « S’il répond « Tout », on sait à quoi s’attendre… S’il répond « Aucune » ce n’est pas mieux, car cela signifie qu’il est dans le déni… Peu importe, j’aurais obtenu une information sur cette personne. »

93 % de la communication passe par le non-verbal

Le Dr B.D invite les praticiens à s’appuyer sur l’hypnose médicale. Pour lui, il s’agit d’un outil au service du chirurgien-dentiste qui débloque les relations inter-personnelles et donne plus d’humanité à la relation  » Docteur- Patient « , « il faut être sympathique mais pas trop car on doit rester professionnel, empathique mais pas trop car autrement si un patient souffre on souffre aussi, alors il faut être hypnotique ! »
Pour mieux connaître une personne, la seule solution est de l’observer et de l’écouter. « Quand on sait que 93 % de la communication passent par le non-verbal, mieux vaut ouvrir l’œil ! S’il s’agite, s’il regarde ce que je fais, s’il ferme les yeux, s’il veut cracher… tous ces comportements donnent des indications sur l’état d’esprit du patient. »

Autre leitmotiv de notre hypnothérapeute, le combat contre les préjugés. Car nul ne peut s’y soustraire, le premier regard posé sur une personne entraîne inévitablement un jugement. « Il faut en avoir conscience et lutter contre. Notamment en saisissant toutes les attitudes et les paroles que nous offre le patient pour parvenir à dépasser ces présupposés. Le risque est de se laisser emporter par son jugement et de commettre une faute de communication. »
Par exemple, en infantilisant (involontairement bien sûr) un homme à l’allure juvénile et hésitant mais qui professionnellement, dirige une entreprise et cherche le respect de ses collaborateurs au quotidien.

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