Dans « l’arène impitoyable qu’est la vie », nous serions tous soumis à la loi de la jungle. Pour survivre, l’emporter, il faudrait nécessairement abattre le rival. Cette idée, ancrée dans les esprits, est pourtant erronée : « Un examen attentif de l’éventail du vivant révèle que, de tous temps, les animaux, les...

plantes, les champignons et les micro-organismes — et même les économistes ! — ont pratiqué l’entraide, est-il rappelé en quatrième de couverture de L’entraide, l’autre loi de la jungle (éd. Les liens qui libèrent, 2017). Qui plus est, ceux qui survivent le mieux aux conditions difficiles ne sont pas forcément les plus forts, mais ceux qui s’entraident le plus.

Une autre voie

Convaincues de l’intérêt de la coopération, des entreprises privilégient cette voie avec leurs concurrents, afin de développer un projet gagnant-gagnant. Pour qualifier cette stratégie, le fondateur de l’entreprise Novell, R.N, utilisera au milieu des années 90 le néologisme « coopétition », contraction de « compétition » et « coopération ». La coopétition, c’est donc « l’alliance entre concurrents », explique E.P-B, maîtresse de conférences à l’université de Montpellier, spécialiste du management stratégique et autrice de nombreux travaux sur le sujet.

Quel que soit le secteur, beaucoup d’organisations, même de petite taille, sont dans la coopétition, « souvent spontanément, de façon non délibérée », constate la chercheuse. S’engager dans la coopétition leur permet de combiner les avantages propres à la stratégie de compétition et ceux propres à celle de la coopération, tout en évitant les inconvénients de chacune. « La coopération a de nombreux avantages synergies, réductions de coûts, mise en commun de ressources etc. — mais le risque est de s’endormir un peu, développe E.P-B . La compétition, quant à elle, stimule, pousse à innover, entraîne une baisse des tarifs pour le consommateur, mais accroît la pression. Surtout, en restant dans l’individualité, on se prive des compétences complémentaires de l’autre. »

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