Après le burn-out, syndrome d’épuisement professionnel, et le bore-out, sentiment d’inutilité résultant d’une absence d’occupation, le brown-out a récemment fait son apparition dans le panel de plus en plus étendu des maladies professionnelles.

Origines

Littéralement, cet anglicisme signifie « baisse de courant »....

Au départ, ce terme provient du vocabulaire du domaine électrique : pour éviter la surchauffe, une baisse volontaire ou involontaire de l’intensité permet d’épargner les appareils électriques. Il s’applique à tout salarié ayant perdu le sens de son travail et se sentant parallèlement inutile. Cette incompréhension éprouvée par le salarié quant à son rôle dans l’entreprise a été décrite par deux chercheurs britannique et suédois, André Spicer et Mats Alvesson à travers un ouvrage intitulé

« The stupidity Paradox », publié en juin 2016. Ces derniers ne sont pas les premiers à évoquer ce nouveau phénomène. Émile Durkheim, sociologue, avait d’ores et déjà prédit que la perte de normes et de repères serait le prochain mal du siècle. Par ailleurs, l’anthropologue américain David Gracher avait également publié une tribune durant l’été 2013 évoquant les « bullshit jobs ». Il évoquait alors une théorie selon laquelle suite aux progrès technologiques, la société inventait et produisait des métiers inutiles.

En pratique, le salarié concerné, votre assistant(e) par exemple, a l’impression de se noyer dans une absurdité quotidienne. Il s’interroge également sur les valeurs du cabinet auquel il/elle appartient, l’absence d’aboutissement de son travail conduit à une sorte de « démission intérieure ». Son éthique personnelle bute sur les tâches professionnelles qui lui sont confiées. S’ensuit une démotivation se manifestant par un désengagement dans le travail, un manque d’investissement. Ces symptômes sont typiquement exprimés lors d’un syndrome de brown-out. S’y ajoute l’accumulation de longues heures de travail dénuées d’intérêt et de plaisir. La sensation d’une tâche infinie devient omniprésente.

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