Ouvrir les yeux

Le burn-out, c’est pour les autres ? Méfiance, car à en croire les (rares) données, la profession de chirurgien-dentiste n’est pas épargnée. Elle est même réputée être la plus exposée, juste après celle de policier. Près d’un chirurgien-dentiste sur deux (48 %) serait « concerné de près ou de loin par le burn-out », avance même le Dr Serge Deschaux, qui dirige l’Observatoire national de la santé des chirurgiens-dentistes, à l’origine d’une enquête sur le sujet en 2011. Sur ces 48 %, 17 % seraient « probablement en état avéré et 10 % en réelle détresse ».

Du côté des instances de la profession, en revanche, pas de transmission des chiffres, déplore Serge Deschaux : « Il y a un déni collectif de la part des syndicats, de l’Ordre, des caisses de retraite. Mais aussi un déni individuel : les praticiens se comportent comme des John Wayne, ce cow-boy qui a une flèche plantée dans l’omoplate et continue de sourire à l’écran ». Si les données chiffrées sont à prendre avec précaution, tant les contours du burn-out sont flous, celui-ci est toutefois une réalité. Attention donc à ne pas vous penser intouchable : ayez conscience que le risque de burn-out vous concerne, et misez sur la prévention pour enrayer la dynamique du mal.

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